Titre : | Les grands enjeux du monde contemporain (Dossier) (2021) |
Auteurs : | Jean-Vincent HOLEINDRE, Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Les Grands Dossiers des Sciences Humaines (n° 65, Décembre 2021 / Janvier - février 2022) |
Article en page(s) : | 71 p. |
Catégories : |
[Prisme] SOCIOLOGIE [Prisme] MONDIALISATION [Prisme] CROISSANCE ECONOMIQUE [Prisme] MIGRATION [Prisme] GUERRE [Prisme] ECONOMIE [Prisme] DEVELOPPEMENT DURABLE [Prisme] AUTORITE [Prisme] EGALITE DES CHANCES [Prisme] DISCRIMINATION SEXUELLE [Prisme] JEUNE [Prisme] PSYCHISME [Prisme] EPIDEMIE [Prisme] TECHNOLOGIE NUMÉRIQUE [Prisme] TELETRAVAIL [Prisme] FAMILLE |
Résumé : |
La crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19 a introduit deux nouvelles expressions dans notre vocabulaire : le monde d’avant et le monde d’après. Comme si l’événement que nous étions en train de vivre constituait une rupture dans nos modes de vie, nos manières de gouverner, nos habitudes de consommation, nos relations ordinaires.
Deux ans après le début de la crise, alors qu’on évoque un énième rebond épidémique, rares sont les observateurs qui usent encore de ses termes. Sans doute parce que la crise sanitaire a constitué un miroir grossissant de changements déjà à l’œuvre, dont ce dossier se fait l’écho. Sur le plan international, elle a jeté une lumière crue sur l’affrontement déjà bien engagé entre les États-Unis et la Chine : cette dernière, puissance montante, déployait une « diplomatie du masque » tandis que l’Amérique de Trump sombrait dans le déni, frôlant la crise de régime tout en maintenant à flot son économie. Sur le plan économique, la crise a revigoré les critiques de notre modèle de croissance et a souligné la pertinence de nouveaux indicateurs comme le bien-être et le respect des générations futures. Sur le plan environnemental, elle a joué un rôle d’accélérateur de la menace, rendant perceptible le fait que notre santé est mise en danger par les dégradations de l’habitat et du climat. Elle a incité les innovations et encouragé les gouvernements à envisager, enfin, les mesures pour que notre monde reste habitable. Sur le plan sociétal enfin, elle a souligné la montée des valeurs postmatérialistes (liberté, autonomie, expression de soi…) mais aussi la défiance croissante des citoyens vis-à-vis des systèmes politiques, autoritaires (Hong Kong, Bolivie, Venezuela) ou démocratiques. En somme, la crise a conforté les pessimistes et les optimistes dans leurs convictions. Elle a renforcé les peurs, les replis, les appréhensions. Mais elle a aussi révélé les aspirations pour un ailleurs, nourri les utopies, encouragé les solutions imaginatives. Antonio Gramsci disait : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. » Où va le monde dans le clair-obscur de la crise ? Nous ne le savons pas. Nous savons en revanche que nous sommes les seuls auteurs de l’histoire en train de s’écrire. Il ne tient qu’à nous que ce nouveau monde, notre monde, ne soit pas celui des monstres. (Présentation éditeur) |
Note de contenu : |
p. 8 - Relations internationales
p. 22 - Economie p. 34 - Climat p. 44 - Société p. 58 - Actualité de la recherche |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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