Titre : | Les ruralités face aux discriminations (2020) |
Auteurs : | Agnès ROCHE, Auteur ; Clément REVERSE, Auteur ; Benoît COQUARD, Personne interviewée ; et al., Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Les cahiers de la LCD (n° 14, 2020 / 3) |
Article en page(s) : | 150 p. |
Catégories : |
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Résumé : | Dans le contexte actuel de mondialisation, d’innovation en matière de communication et de déplacement, et d’internationalisation des échanges où la vie sociale, culturelle et économique semble se recentrer autour des pôles urbains, la place des espaces ruraux et des ruralités, en France, mais aussi partout dans le monde, paraît de plus en plus marginalisée et la culture issue des grandes métropoles de plus en plus dominante. Si ces espaces sont souvent définis comme étant des « vides », des espaces « handicapants » ou de relégation (des pauvres qui s’éloignent des villes gentrifiées), « en retard » par rapport à une société se tournant de plus en plus vers l’urbanisation de ses modes de vie, plusieurs recherches s’accordent à percevoir les espaces ruraux comme des espaces de potentialités (Gambino, 2008 ; Zaffran, 2018). Ces potentialités sont toutefois souvent compromises par une forte invisibilisation des espaces ruraux, laissant alors place à des prénotions et des opinions biaisées sur ces espaces (Tallon et al., 2015). L’un des derniers avatars de la discrimination à l’égard des ruraux s’incarne dans la construction des ruraux comme « ploucs de droite », voire d’extrême droite (Rivière, 2013 ; Girard, 2017) passéistes et connaissant un retard culturel (Orange et Vignon, 2019). Néanmoins, ces dernières années semblent avoir apporté un nouveau regard sur ces espaces. La crise des Gilets Jaunes tout d’abord a mis sur le devant de la scène médiatique des espaces populaires et ruraux qui semblaient pourtant jusque-là invisibilisés et cela malgré le fait que les protestations finirent par devenir un objet médiatique urbain. Ensuite, nous pouvons mettre en avant la crise sanitaire du Covid-19 et les multiples confinements qui ont été pour beaucoup une réelle source de questionnement sur les modes de vie urbains. Cet attrait pour les campagnes est cependant à relativiser sur deux plans ; tous les espaces ruraux n’attirent pas de la même manière, et cette attractivité reste épisodique, principalement chez les personnes pouvant faire du télétravail. Du côté des travaux de recherche, après un passage à vide assez saisissant dans les études rurales, on peut constater un certain regain d’intérêt pour la ruralité, dans ses multiples incarnations (agricoles ou non) chez les jeunes sociologues. Ainsi plusieurs thèses ont été soutenues ces dernières années (Gambino, 2008 ; Fradkine 2015, Coquard, 2016 ; Deffontaines, 2017 ; Nicolas, 2018 ; Derbez, 2020 ; Reversé, 2021) ou sont en cours. (Présentation éditeur) |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-la-lcd-lutte-contre-les-discriminations-2020-3.htm |